Les chants syriaques résonneront-ils
dans Mossoul à nouveau ?
Pendant des siècles, des communautés chrétiennes (syriaques, assyriennes et chaldéennes) cohabitèrent avec des Yézidis et des musulmans arabes (sunnites et chiites) dans la plaine de Ninive et à Mossoul, et ce jusqu’à la chute de Saddam Hussein en 2003. La région connaît alors une montée de l’intolérance sectaire qui culmine avec les événements liés à l’État islamique d’Irak et au Levant. La diversité ethnique et religieuse de la région favorisait un mélange extrêmement riche de dialectes, différents dialectes pouvant être parlés à quelques rues de distance. Après 2003, une vague d’émigration disperse ces communautés (en particulier syriaques) dans le monde entier. Trois ans après la défaite de l’État islamique, certaines d’entre elles reviennent dans la plaine de Ninive, mais personne n’ose revenir à Mossoul. La plupart des églises de la plaine de Ninive ont été restaurées et les rituels religieux sont célébrés à nouveau, mais les églises historiques de Mossoul restent marquées par les ravages causés par les incendies qui ont détruit la majorité d’entre elles. Dans cette région, le silence effacera-t-il les chants syriaques de saint Éphrem ou de saint Balay, relayés oralement d’un diacre à l’autre au cours des siècles passés ?

Malfono (maître) Behnam Daniel Al Bartelly,
maître de langue et chants syriaques

Les chants syriaques résonneront-ils
dans Mossoul à nouveau ?

Mossoul, Irak
(tournage en octobre 2019)

Chants devant l’autel vandalisé de l’église Saint-Thomas, interprétés par les prêtres et les diacres syriaques orthodoxes de la plaine de Ninive lors de leur première visite de ce complexe religieux.


Réalisation : Fadi Yeni Turk
Coproduction Fondation Amar/Mucem, 2020
Durée : 20’30
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