Ibrahim al-Qabbani
Égypte, 1903
78 tours, Fondation AMAR
Ibrahim al-Qabbani est, avec Dawud Husni, considéré comme le disciple d’Abdo al-Hamuli et Muhammad Uthman, pionniers de la Nahda musicale. Ils incarnent la deuxième génération des grands compositeurs de cette renaissance. Artiste prolifique, Qabbani a composé de nombreuses mélodies (musique et chant) ; maints chanteurs ont interprété ses œuvres. La chanson ici prend la forme d’un dawr (chant dialectal semi-composé et mesuré, interprété par le soliste et entrecoupé de sections responsoriales avec le chœur) composé par l’artiste. Ce disque est l’un des premiers disques enregistrés par Gramophone en Égypte, il s’agit d’une vraie rareté.
Gramophone
En 1895, Emile Berliner, inventeur du gramophone, crée avec ses associés la première maison de disques : la Gramophone Berliner compagnie. Elle arrive dès 1903 en Égypte, et devient l’une des principales compagnies à enregistrer dans le monde arabe. En 1908, un catalogue syrien commence à paraître. En 1910, Gramophone UK adopte le label His Master’s Voice (HMV). Ce label enregistre les célébrités de l’après-Première Guerre mondiale telles qu'Oum Koulthoum, Abdel Wahab et Sami al-Shawwa. En 1924, le label Gramophone est remplacé par HMV, qui enregistre les œuvres du Congrès de musique arabe du Caire en 1932. En 1931, une fusion entre Gramophone et Columbia donnera EMI (Electric and Musical Industries) LTD.
Ibrahim Sahlun
Égypte, 1905
78 tours, Fondation AMAR
Ibrahim Sahlun est l’un des premiers musiciens à avoir introduit le violon dans les formations musicales urbaines. Dans cet enregistrement, il présente un morceau d’improvisation instrumentale sur le mode musical Mujannas.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Yusuf Al Manyalawi
Égypte, 1905
78 tours, Fondation AMAR
Manyalâwî improvise ici une mélodie sur le mode musical Bayati à partir d’un poème en arabe classique dont l’auteur est inconnu. C’est l’une des formes utilisées dans les suites chantées lors de soirées musicales. Manyalâwî était particulièrement fort dans cette forme d’improvisation comme il venait d’une confrérie soufie où il était rompu à cette pratique.
Sulayman Abou Dawud
Égypte, 1905
78 tours, Fondation AMAR
Sulayman Abou Dawud est l’un des premiers chanteurs à avoir été enregistré par Favorite lors de sa tournée en Égypte. Les informations concernant ce chanteur sont très rares, il n’existe de lui qu’une seule photo assez floue. Abou Dawud n’a enregistré que des dawr, forme vocale très en vogue à cette époque. Avec ce chanteur des rites se créent : au début de chaque face, un mutayyibâti (personne qui encourage le chanteur) doit lancer à Sulayman un Allâh Allâh yâ Abû Dawûd, auquel le chanteur réplique toujours par « hâder » (à ta disposition). Abou Dawud n’hésitait pas à complètement bouleverser les compositions qu’il reprenait.
Favorite
Favorite est une société allemande fondée en 1904 par l’ingénieur Otto Multhaupt et le fabricant Fritz Kindermann. En 1905, Multhaupt fait une tournée d’enregistrement dont un passage en Égypte où Favorite enregistre un grand nombre de disques. En 1913, Favorite est cédée au conglomérat Carl Lindström AG.
Muhammad Sadeq
Égypte, 1905
78 tours, Fondation AMAR
Cet enregistrement fait en Égypte est l’un des premiers réalisés par Beka qui s’intéresse très tôt au marché égyptien.
Beka
Beka (Bumb & Koenig G.m.b.H.) est une entreprise allemande de taille moyenne créée en 1903, qui a été très active en Égypte. En 1904, elle crée un label spécial pour le grand chanteur Yusuf al-Manyalawi, Sama' al-Mulûk (l’écoute des rois). En 1911, elle intègre le conglomérat Carl Lindström AG, mais garde une certaine indépendance d’action.
Bahia al-Mahallawieh
Égypte, 1905
78 tours, Fondation AMAR
Bahia al-Mahallawieh est l’une des premières chanteuses à avoir été enregistrée sur des cylindres de cire avant le XXe siècle.
Odéon
Odéon Records est une compagnie de disques allemande fondée à Berlin en 1903 par Max Straus et Heinrich Zuntz. Dès 1904, elle enregistre le chanteur égyptien, alors bien âgé, Muhammad Salem, sur disque uni-face de 35 cm. En 1905, elle enregistre beaucoup d’autres chanteurs et conclut, avec le pionnier du théâtre musical arabe Salama Higazi, un contrat d’exclusivité. Odéon intègre le conglomérat Carl Lindström AG en 1911. Après la Première Guerre mondiale, elle enregistre notamment Oum Kalthoum et Sayyed Darwich.
Yusuf al-Manyalawi
Égypte, 1905
78 tours, Fondation AMAR
Sama’ al-Mulûk est un label créé par la maison de disques Beka spécialement et uniquement pour Manyalawi. Ses disques étaient vendus dans un grand magasin au Caire appelé Orosdi Back. Par la suite, Manyalawi signe une exclusivité avec Gramophone. Cet enregistrement est un dawr (forme vocale savante) composé par le chanteur et compositeur du XIXe siècle Muhammad Uthman, qui a été chanté par une dizaine d’autres interprètes à la même époque.
Sama’ al-Mulûk (Beka)
Sama’ al-Mulûk est un label créé par la maison de disques Beka spécialement et uniquement pour Manyalawi. Ses disques étaient vendus dans un grand magasin au Caire appelé Orosdi Back. Par la suite, Manyalawi signe une exclusivité avec Gramophone. Cet enregistrement est un dawr (forme vocale savante) composé par le chanteur et compositeur du XIXe siècle Muhammad Uthman, qui a été chanté par une dizaine d’autres interprètes à la même époque.
Salama Higazi
Égypte, 1905
78 tours, Fondation AMAR
Salama Higazi est un muezzin qui s’est consacré au chant profane. Il est un pionnier du théâtre lyrique arabe. Son succès a dépassé l’Égypte pour s’étendre à toute la région. Un jour à Beyrouth, après un concert à grand succès, une foule immense l’a suivi jusqu’au bateau pour l’empêcher de s’en aller sans avoir chanté l’une de ses meilleures chansons. Salama Higazi avait signé un contrat en exclusivité avec Odéon. Cet enregistrement est une sorte d’hymne à l’adresse du khédive, vice-roi d’Égypte, Ismaïl Pacha.
Odéon
Odéon Records est une compagnie de disques allemande fondée à Berlin en 1903 par Max Straus et Heinrich Zuntz. Dès 1904, elle enregistre le chanteur égyptien, alors bien âgé, Muhammad Salem, sur disque uni-face de 35 cm. En 1905, elle enregistre beaucoup d’autres chanteurs et conclut, avec le pionnier du théâtre musical arabe Salama Higazi, un contrat d’exclusivité. Odéon intègre le conglomérat Carl Lindström AG en 1911. Après la Première Guerre mondiale, elle enregistre notamment Oum Kalthoum et Sayyed Darwich.
Ahmad Saber
Égypte, 1906
78 tours, Fondation AMAR
Cet enregistrement est un genre musical traditionnel, le mawwâl, sur un poème en langue vernaculaire, non rythmé, basé sur un jeu d’homonymes, et dans lequel le chanteur improvise ou « prépare » la mélodie.
Muhammad al-Saba’
Égypte, 1906
78 tours, Fondation AMAR
Muhammad al-Saba’ est un chanteur qui, à ses débuts, a été membre de la chorale de Manyalawi. Cet enregistrement est un muwashshah (forme vocale et instrumentale hymnique cyclique savante, en AABA). Cette forme musicale citadine arabe du Mashrek est apparue à Alep au XVIIe siècle.
Gramophone
En 1895, Emile Berliner, inventeur du gramophone, crée avec ses associés la première maison de disques : la Gramophone Berliner compagnie. Elle arrive dès 1903 en Égypte, et devient l’une des principales compagnies à enregistrer dans le monde arabe. En 1908, un catalogue syrien commence à paraître. En 1910, Gramophone UK adopte le label His Master’s Voice (HMV). Ce label enregistre les célébrités de l’après-Première Guerre mondiale telles qu'Oum Koulthoum, Abdel Wahab et Sami al-Shawwa. En 1924, le label Gramophone est remplacé par HMV, qui enregistre les œuvres du Congrès de musique arabe du Caire en 1932. En 1931, une fusion entre Gramophone et Columbia donnera EMI (Electric and Musical Industries) LTD.
Amina al-Irakiyya
Égypte, 1906
78 tours, Fondation AMAR
Amina al-Irakiyya est l’une des premières chanteuses du début du XXe siècle à avoir enregistré des disques. Ici, elle est accompagnée par le prestigieux violoniste Sami al-Shawwa. Elle chante une taqtûqa (chanson légère interprétée usuellement par une femme).
Gramophone
En 1895, Emile Berliner, inventeur du gramophone, crée avec ses associés la première maison de disques : la Gramophone Berliner compagnie. Elle arrive dès 1903 en Égypte, et devient l’une des principales compagnies à enregistrer dans le monde arabe. En 1908, un catalogue syrien commence à paraître. En 1910, Gramophone UK adopte le label His Master’s Voice (HMV). Ce label enregistre les célébrités de l’après-Première Guerre mondiale telles qu'Oum Koulthoum, Abdel Wahab et Sami al-Shawwa. En 1924, le label Gramophone est remplacé par HMV, qui enregistre les œuvres du Congrès de musique arabe du Caire en 1932. En 1931, une fusion entre Gramophone et Columbia donnera EMI (Electric and Musical Industries) LTD.
Ahmad al-Mir
Liban, 1907
78 tours, Fondation AMAR
Ahmad al-Mir est l’un des premiers chanteurs à avoir été enregistré par Baidaphon à Beyrouth. Ici il interprète une chanson dans le mode musical Râst. Yâ maymatî est une façon affectueuse d’appeler sa mère.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Farajallah Baida
Liban, 1907
78 tours, Fondation AMAR
Farajallah Baida chante ici un poème en arabe classique qui était très populaire au XIXe siècle et que l’on retrouve enregistré par plusieurs autres chanteurs du début du XXe. Il existe dans les collections de la Bibliothèque nationale de France des enregistrements sur cylindre de ce poème, interprété par des inconnus pendant l’Exposition universelle de Paris de 1900. La version de Farajallah est intéressante du fait des diverses improvisations qu’il y apporte.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Yusuf Al Manyalawi
Égypte, 1908
78 tours, Fondation AMAR
Le cheikh interprète ici un dawr, chant dialectal semi-composé et mesuré, interprété par le chanteur soliste et entrecoupé de sections improvisées responsoriales avec le chœur, appelées Hank. Ce dawr est composé par Abel Rahim al Maslūb, dont certains font remonter sa naissance au XVIIIème siècle et qui est certainement l’un des tous premiers pionniers de la renaissance musicale en Égypte. Le parolier est inconnu.
Gramophone
En 1895, Emile Berliner, inventeur du gramophone, crée avec ses associés la première maison de disques : la Gramophone Berliner compagnie. Elle arrive dès 1903 en Égypte, et devient l’une des principales compagnies à enregistrer dans le monde arabe. En 1908, un catalogue syrien commence à paraître. En 1910, Gramophone UK adopte le label His Master’s Voice (HMV). Ce label enregistre les célébrités de l’après-Première Guerre mondiale telles qu'Oum Koulthoum, Abdel Wahab et Sami al-Shawwa. En 1924, le label Gramophone est remplacé par HMV, qui enregistre les œuvres du Congrès de musique arabe du Caire en 1932. En 1931, une fusion entre Gramophone et Columbia donnera EMI (Electric and Musical Industries) LTD.
Hassibé Mochi
Liban, 1908
78 tours, Fondation AMAR
Hassibé Mochi est une chanteuse juive de Beyrouth qui enregistre chez Gramophone dès 1908. Elle s’illustre dans la pratique des genres musicaux alépins comme le muwashshah et les qudûd, qu’elle chante à merveille. Ici, elle chante un muwashshah écrit par un poète andalou du XIIe siècle.
Gramophone
En 1895, Emile Berliner, inventeur du gramophone, crée avec ses associés la première maison de disques : la Gramophone Berliner compagnie. Elle arrive dès 1903 en Égypte, et devient l’une des principales compagnies à enregistrer dans le monde arabe. En 1908, un catalogue syrien commence à paraître. En 1910, Gramophone UK adopte le label His Master’s Voice (HMV). Ce label enregistre les célébrités de l’après-Première Guerre mondiale telles qu'Oum Koulthoum, Abdel Wahab et Sami al-Shawwa. En 1924, le label Gramophone est remplacé par HMV, qui enregistre les œuvres du Congrès de musique arabe du Caire en 1932. En 1931, une fusion entre Gramophone et Columbia donnera EMI (Electric and Musical Industries) LTD.
Ali Abd al-Bari
Égypte, 1908
78 tours, Fondation AMAR
Ali Abd al-Bari est un membre de la chorale du grand chanteur Manyalawi. Il chante ici un dawr (forme vocale savante) du compositeur Ibrahim al-Qabbani.
Odéon
Odéon Records est une compagnie de disques allemande fondée à Berlin en 1903 par Max Straus et Heinrich Zuntz. Dès 1904, elle enregistre le chanteur égyptien, alors bien âgé, Muhammad Salem, sur disque uni-face de 35 cm. En 1905, elle enregistre beaucoup d’autres chanteurs et conclut, avec le pionnier du théâtre musical arabe Salama Higazi, un contrat d’exclusivité. Odéon intègre le conglomérat Carl Lindström AG en 1911. Après la Première Guerre mondiale, elle enregistre notamment Oum Kalthoum et Sayyed Darwich.
Yusuf Al Manyalawi
Égypte, 1909
78 tours, Fondation AMAR
1909 Le chant interprété est un mawwal, c’est-à-dire une improvisation sur un poème dialectal chanté avec un emploi fréquent de paronomase (figure qui consiste à rapprocher des mots de sonorités voisines). Il se nomme mawwal bāghdadī car il est d’une seule strophe de cinq vers. Le mawwal peut être rythmé ou pas, dans cette pièce il ne l’est pas et sa composition est sur le mode musical bayati.
Gramophone
En 1895, Emile Berliner, inventeur du gramophone, crée avec ses associés la première maison de disques : la Gramophone Berliner compagnie. Elle arrive dès 1903 en Égypte, et devient l’une des principales compagnies à enregistrer dans le monde arabe. En 1908, un catalogue syrien commence à paraître. En 1910, Gramophone UK adopte le label His Master’s Voice (HMV). Ce label enregistre les célébrités de l’après-Première Guerre mondiale telles qu'Oum Koulthoum, Abdel Wahab et Sami al-Shawwa. En 1924, le label Gramophone est remplacé par HMV, qui enregistre les œuvres du Congrès de musique arabe du Caire en 1932. En 1931, une fusion entre Gramophone et Columbia donnera EMI (Electric and Musical Industries) LTD.
Amin al-Buzari
Égypte, 1910
78 tours, Fondation AMAR
Ce disque est une épreuve non destinée à la vente. Amin al-Buzari, grand joueur de nây (flûte en roseau), interprète ici un taqsîm (prélude instrumental) avec des improvisations sur le mode musical Hijâz.
Gramophone
En 1895, Emile Berliner, inventeur du gramophone, crée avec ses associés la première maison de disques : la Gramophone Berliner compagnie. Elle arrive dès 1903 en Égypte, et devient l’une des principales compagnies à enregistrer dans le monde arabe. En 1908, un catalogue syrien commence à paraître. En 1910, Gramophone UK adopte le label His Master’s Voice (HMV). Ce label enregistre les célébrités de l’après-Première Guerre mondiale telles qu'Oum Koulthoum, Abdel Wahab et Sami al-Shawwa. En 1924, le label Gramophone est remplacé par HMV, qui enregistre les œuvres du Congrès de musique arabe du Caire en 1932. En 1931, une fusion entre Gramophone et Columbia donnera EMI (Electric and Musical Industries) LTD.
Abd al-Hayy Hilmi
Égypte, 1910
78 tours, Fondation AMAR
Abd al-Hayy Hilmi est l’un des premiers chanteurs à être enregistré chez Monarch Record Gramophone. Durant sa courte vie consumée par les plaisirs, il a quand même pu enregistrer plus de 350 disques avec plusieurs maisons de disques. Al-Qalb dâb esa’finî est un dawr (forme vocale savante) composé par Muhammad Uthman, grand chanteur-compositeur du XIXe siècle.
Muhammad Salim
Égypte, 1912
78 tours, Fondation AMAR
Muhammad Salim est un cheikh qui a été parmi les premiers artistes à enregistrer chez Baidaphon. Ici, il chante un muwashshah, forme musicale du XVIIIe siècle. Il s’agit d’un poème en arabe dialectal chanté avec une structure rythmique plus ou moins complexe sur le mode musical Râst.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Ismaïl Sukkar
Égypte, 1912
78 tours, Fondation AMAR
Dans cet enregistrement, Ismaïl Sukkar, cheikh religieux à la voix puissante, improvise au chant un poème en langue classique.
Orfeon
Orfeon est une société turque fondée par les frères Blumenthal en 1912.
Elle enregistre de nombreux disques en Égypte. En 1924, Orfeon est rachetée par Columbia Records qui garde l’usine d’Orfeon active jusque dans les années 1970.
Mounira al-Mahdiyya
Égypte, 1913
78 tours, Fondation AMAR
Mounira al-Mahdiyya, nom légendaire en Égypte, a été baptisée « Sultânat al-tarab ». Elle chante sur les scènes de cabaret du quartier Azbakiyya au Caire au début du XXe siècle et réalise ses premiers enregistrements en 1906 sous le nom de Sitt Munîra (Madame Mounira). Elle est l’une des rares femmes à produire des enregistrements commerciaux avant la Première Guerre mondiale. Ce chant est un muwashshah (forme vocale savante) transformé et chanté comme une taqtûqa (chanson légère).
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Naïm Sam’an
États-Unis, 1916
78 tours, Fondation AMAR
Naïm Sam’an, chanteur d’origine syrienne, se produit aux États-Unis et y enregistre chez Columbia USA. Il chante ici une chanson d’amour légère.
Columbia
La Columbia Graphophone Company Ltd. est une société britannique qui commence en 1910 comme une filiale de la Columbia Phonograph Company USA (créée en 1889), avant de devenir indépendante en 1923. La Columbia enregistre tardivement au Moyen-Orient. Le plus ancien catalogue imprimé en Égypte date de 1928. Il annonce que Stellio Tzoulaquis and Co. sont les seuls agents de la Columbia en Égypte, au Soudan et en Palestine. Au début de l’enregistrement électrique après 1925, les disques Columbia indiquent au début de la face 1 : « Un enregistrement électrique ! Disques sans bruit ».
Sayyed Darwich
Égypte, 1917
78 tours, Fondation AMAR
Le chanteur et compositeur Sayyed Darwich est l’un des pionniers du théâtre lyrique en Égypte. Certains le considèrent comme le précurseur de la musique arabe moderne. Il chante ici une forme traditionnelle, le dawr, de sa composition. Il en aurait composé une dizaine.
Mechian
Setrak Mechian, un Arménien d’Égypte, possédait au Caire une petite usine de disques qui a fonctionné pendant presque trois décennies à compter de 1908. Mechian enregistre des artistes tels que Sulayman Abou Dawud, l’un des pionniers de l’enregistrement en Égypte, ou des artistes très connus tels que Cheikh Sayyed Darwich, mais aussi des artistes plus modestes. À la fin des années 1920 et au début des années 1930, Mechian parraine Cheikh Mahmoud Subh (1898-1941).
Muhyiddin Ba’youn
Liban, 1924
78 tours, Fondation AMAR
Muhyiddin Ba’youn, surnommé le « Rossignol » de Beyrouth, a eu un immense succès qui a dépassé les frontières du Liban grâce à sa voix remarquable ainsi que son jeu divin et réputé du buzuq (luth à manche long fretté). Ici, il chante, sur le mode musical Sîkâh, un muwashshah, forme vocale du XVIIIe siècle consistant en un poème en arabe dialectal, chanté avec une structure rythmique plus ou moins complexe.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Samha al-Baghdadiyya
Égypte, 1924
78 tours, Fondation AMAR
Samha al-Baghdadiyya est une chanteuse populaire connue pour ses interprétations de chansons légères appelées taqtûqa.
Pathé
La société Pathé Frères est née en France en 1896 de l’association de quatre frères, dont Charles Pathé qui s’occupait des phonographes et de la production de cylindres à Chatou. Par la suite, les frères Pathé construisent leurs propres phonographes et ouvrent des bureaux et des studios d’enregistrement à Londres, Milan et Saint-Pétersbourg. Ils produisent des cylindres jusqu’en 1914 mais commencent la production de disques dès 1905. Pathé perce difficilement le marché du disque au Moyen-Orient, sa présence se développe plutôt au Maghreb. En 1928, les avoirs de Pathé Records sont cédés à Columbia Graphophone UK. En 1929 les avoirs aux États-Unis sont cédés pour former the American Record Company.
Naïma al-Masriya
Égypte, 1926
78 tours, Fondation AMAR
Naïma al-Masriya est une célèbre chanteuse des années 1920. Dans cet enregistrement elle chante une taqtûqa (chanson légère).
Homocord
Le label est fondé en Allemagne en 1904 sous le nom Homophon par Hermann Eisner et reste actif jusqu’en 1908, moment où la société s’interrompt. Elle reprend en août 1911 sous le nom d’Homocord, nom qui sera repris également pour le marché britannique. Son quartier général dans les années 1920 se situe à Berlin. En 1932, la société est rachetée par Carl Lindström AG et la marque est abandonnée.
Salih Abd al-Hayy
Égypte, 1926
78 tours, Fondation AMAR
Salih Abd al-Hayy est le grand chanteur de la deuxième génération du renouveau musical de la Nahda ; il est le neveu du grand Abd al-Hayy Hilmi et se distingue par une belle voix puissante et modulable. Il perpétue la tradition de la Nahda (renaissance) jusqu’à sa mort en 1962. Il chante ici un mawwâl, un poème dialectal chanté avec emploi fréquent de paronomases. Composé de cinq ou sept vers, il se nomme baghdâdî. Il est souvent non rythmé et obéit à la verve du chanteur.
Adma Marrache
États-Unis, 1927
78 tours, Fondation AMAR
Dans cet enregistrement, la chanteuse Adma Marrache chante une taqtûqa (chanson légère). On ne lui connaît pas d’autres titres.
Marrache Records
Marrache Records est un label américain créé par la chanteuse Adma Marrache pour diffuser ses chansons. Aucun autre titre de ce label n’est connu à ce jour.
Muhyiddin Ba’youn
Liban, 1927
78 tours, Fondation AMAR
Baidaphon a suivi Muhyiddin Ba’youn pendant toute sa carrière. Quand il perdit sa voix, il n’enregistra plus que du buzuq (appelé aussi tunbûr), ce qui valut à Ba’youn le surnom de tunbûrî . Ici, il improvise avec son buzuq sur le mode Bayâtî.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Aziza Hilmi
Égypte, 1927
78 tours, Fondation AMAR
Il s’agit du premier disque fabriqué en Égypte par Columbia, qui jusqu’alors les importait. Aziza Hilmi chante ici une chanson légère très populaire.
Columbia
La Columbia Graphophone Company Ltd. est une société britannique qui commence en 1910 comme une filiale de la Columbia Phonograph Company USA (créée en 1889), avant de devenir indépendante en 1923. La Columbia enregistre tardivement au Moyen-Orient. Le plus ancien catalogue imprimé en Égypte date de 1928. Il annonce que Stellio Tzoulaquis and Co. sont les seuls agents de la Columbia en Égypte, au Soudan et en Palestine. Au début de l’enregistrement électrique après 1925, les disques Columbia indiquent au début de la face 1 : « Un enregistrement électrique ! Disques sans bruit ».
Asaad Dakroub
États-Unis, 1927
78 tours, Fondation AMAR
Asaad Dakroub était un chanteur libanais établi aux États-Unis. Ici, il chante un genre traditionnel libanais, sans rythme et en vernaculaire appelé mijâna et atâba, parfois chanté sans accompagnement instrumental.
Macksoud
Macksoud est un label arabe de New York. Cette compagnie a enregistré un certain nombre d’artistes arabes des États-Unis.
Bashir al-Rabatabi
Soudan, 1928
78 tours, Fondation AMAR
Bashir al-Rabatabi, de son vrai nom Bashir Muhammad Kheir, est le premier chanteur soudanais à avoir enregistré un disque en 1928. Il est né à Rabatab et est considéré comme l’un des plus anciens représentants de la chanson soudanaise enregistrée.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Badia Massabni
Égypte, 1928
78 tours, Fondation AMAR
Badia Massabni est une chanteuse, danseuse et actrice qui a été très en vogue en Égypte. Elle y a eu sa propre troupe, a ouvert et dirigé plusieurs lieux de spectacles dont la mythique scène « Casino Opéra » au Caire. Elle a enseigné la danse à des élèves qui sont devenus par la suite célèbres, comme Samia Gamal. Elle a terminé sa vie au Liban.
Perfectaphone
Perfectaphone est un label français qui offrait des gramophones de sa marque. Cette société arrête ses activités en 1934.
Shafiq Hassan
Égypte, 1929
78 tours, Fondation AMAR
Shafiq Hassan, joueur d’oud (luth) et compositeur, improvise ici selon le mode Jaharkâh
Polyphon
La société allemande Polyphon est créée en 1887. En 1895, elle prend le nom de Polyphon-Musikwerke AG. Durant la guerre, en avril 1917, Deutsche Grammophon est confisquée par le gouvernement allemand et vendue à Polyphon. Le label Grammophon ne peut alors plus être utilisé ; il est remplacé par celui de Polyphon, nom qui à son tour se transforme en 1932 en Polydor. Beaucoup de disques arabes sont parus sous le label Polyphon et l’activité de cette société en Égypte et dans les autres pays arabes s’étend sur les années 1920 et 1930.
Nadra Amin
Égypte, 1931
78 tours, Fondation AMAR
Nadra Amin chantait et jouait de l’oud (luth) à merveille. Elle est formée à cet instrument et aux chants traditionnels par le musicien Yusuf Omran et a été épaulée et soutenue par le grand violoniste Sami al-Shawwa. Elle joue le premier rôle dans le premier film musical égyptien La Chanson du cœur (1931) et a par la suite composé des chansons et des hymnodes, parcourant plusieurs pays arabes avec son oud et sa voix. Ici elle chante un muwashshah (forme vocale savante) composé par le grand musicien syrien Abou Khalil al-Qabbani.
Muhammad Bel Hassan
Tunisie, 1932
78 tours, Fondation AMAR
Le chanteur Muhammad Bel Hassan, à la voix de fausset, exécute ici avec une troupe tunisienne un poème classique dans une forme appelée tawshîh pour le Congrès du Caire de 1932.
Darwich al-Hariri
Égypte, 1932
78 tours, Fondation AMAR
Ceci est un disque épreuve, non destiné à la vente, fait à l’occasion du Congrès de musique du Caire de 1932. Darwich al-Hariri, qui a contribué grandement aux travaux du Congrès, chante ici deux muwashshah, poèmes en arabe littéraire, chantés suivant un rythme complexe. Le muwashshah est une forme vocale savante héritée de l’Andalousie arabe et reprise dès le XVIIe siècle à Alep en Syrie.
Sami al-Shawwa
Syrie-Égypte, Vers 1933
78 tours, Fondation AMAR
Sami al-Shawwa est le musicien qui a donné son titre de noblesse au violon et l’a instauré définitivement dans la formation musicale du Moyen-Orient. Durant l’une de ses tournées aux États-Unis, Sami al-Shawwa enregistre plusieurs disques dont celui-ci, qui est une improvisation rythmée sur le mode Basandîdâ.
USCO
USCO est un label américain pour lequel seuls les enregistrements de Sami al-Shawwa durant sa tournée aux États-Unis ont pu être retrouvés.
Karrouma
Soudan, 1934
78 tours, Fondation AMAR
Karrouma, surnommé « le Rossignol du Soudan », doit son nom d’emprunt à sa mère, la chanteuse Mastoura bin Ardo (Maksood). Éblouie par une visite du haut-commissaire anglais lord Cromer, elle a arabisé le nom en Karrouma pour le donner à son fils. Jeune homme, celui-ci débute comme membre de troupes musicales puis entame une carrière de chanteur et montre avec beaucoup de succès des dons pour la composition. Il fait plusieurs voyages au Caire, et durant sa visite de 1934 il enregistre quelques disques chez Odéon et chez Mechian.
Mechian
Setrak Mechian, un Arménien d’Égypte, possédait au Caire une petite usine de disques qui a fonctionné pendant presque trois décennies à compter de 1908. Mechian enregistre des artistes tels que Sulayman Abou Dawud, l’un des pionniers de l’enregistrement en Égypte, ou des artistes très connus tels que Cheikh Sayyed Darwich, mais aussi des artistes plus modestes. À la fin des années 1920 et au début des années 1930, Mechian parraine Cheikh Mahmoud Subh (1898-1941).
Mahmoud Subh
Égypte, 1935
78 tours, Fondation AMAR
Mahmoud Subh était un cheikh religieux qui possédait une voix puissante. Quand il passait en direct à la radio, il interpellait, pendant sa chanson, tel ou tel grand chanteur et le défiait de chanter aussi bien que lui. Il chante ici un poème à connotation religieuse de sa propre composition.
Mechian
Setrak Mechian, un Arménien d’Égypte, possédait au Caire une petite usine de disques qui a fonctionné pendant presque trois décennies à compter de 1908. Mechian enregistre des artistes tels que Sulayman Abou Dawud, l’un des pionniers de l’enregistrement en Égypte, ou des artistes très connus tels que Cheikh Sayyed Darwich, mais aussi des artistes plus modestes. À la fin des années 1920 et au début des années 1930, Mechian parraine Cheikh Mahmoud Subh (1898-1941).
Sami al-Saydawi
Liban, 1935
78 tours, Fondation AMAR
Sami al-Saydawi est un chanteur et compositeur libanais qui, comme beaucoup d’artistes à cette époque, était rattaché à la radio libanaise. Il a composé de ce fait pour beaucoup d’autres chanteurs et chanteuses.
Sodwa
Sodwa (Société de disques Wattar) est une compagnie qui était installée à Alep, en Syrie ; elle a enregistré des artistes locaux de Syrie, du Liban, d’Irak et du Koweït. Aujourd’hui, Sodwa est inconnue même à Alep et selon nos informations toutes ses matrices ont été vendues à la casse.
Al-Sharif Hashem
Hijaz, Arabie saoudite, 1936
78 tours, Fondation AMAR
Al-Sharif Hashem a été le meilleur représentant des chanteurs du Hijaz en Arabie, cette région qui a subi l’influence de l’Égypte du fait de sa proximité, tout en gardant son identité rythmique. Al-Sharif Hashem a également été un grand luthiste.
Mechian
Setrak Mechian, un Arménien d’Égypte, possédait au Caire une petite usine de disques qui a fonctionné pendant presque trois décennies à compter de 1908. Mechian enregistre des artistes tels que Sulayman Abou Dawud, l’un des pionniers de l’enregistrement en Égypte, ou des artistes très connus tels que Cheikh Sayyed Darwich, mais aussi des artistes plus modestes. À la fin des années 1920 et au début des années 1930, Mechian parraine Cheikh Mahmoud Subh (1898-1941).
Muhammad al-Anqa
Algérie, Vers 1937
78 tours, Collection Thomas Henry
Muhammad al-Anqa, chanteur né et mort à Alger, de son vrai nom Muhammad Idir Aït Ouarab, est considéré comme l’un des fondateurs du cha’bî. Artiste prolifique, il enregistre ses premiers disques à la fin des années 1920 et devient professeur au Conservatoire de musique d’Alger au milieu des années 1950.
Polyphon
La société allemande Polyphon est créée en 1887. En 1895, elle prend le nom de Polyphon-Musikwerke AG. Durant la guerre, en avril 1917, Deutsche Grammophon est confisquée par le gouvernement allemand et vendue à Polyphon. Le label Grammophon ne peut alors plus être utilisé ; il est remplacé par celui de Polyphon, nom qui à son tour se transforme en 1932 en Polydor. Beaucoup de disques arabes sont parus sous le label Polyphon et l’activité de cette société en Égypte et dans les autres pays arabes s’étend sur les années 1920 et 1930.
Mohamed El Kourd
Algérie, Vers 1937
78 tours, Fondation AMAR
Mohamed El Kourd est un chanteur, joueur de piano et d’oud (luth) algérien né à Annaba. Il n’y a pas de certitude sur le fait que ce soit lui qui joue du piano dans cet enregistrement. Il a à son compte bon nombre d’enregistrements.
B. Rsaïssi
Né à Tunis, Béchir Rsaïssi débute vers 1925 chez Triumpho-Collin, représentant exclusif de la marque Gramophone. En 1928, il entre chez Baidaphon et fonde trois magasins à Tunis, Constantine et Bône. Il quitte l’entreprise pour créer en 1930 la marque Om El Hassen, avec l’appui de la société Pathé et, tout de suite après, la marque B. Rsaïssi avec l’appui de la société Cristal.
Muhammad Jum’a Khan
Sanaa, Yémen, Vers 1938
78 tours, Fondation AMAR
Muhammad Jum’a Khan est un grand musicien de la région orientale du Yémen, le Hadramaout. Il représente la nouvelle tradition du port d’Al-Mukalla qui supplante l’ancienne tradition de la ville de Shihr. Sa musique reflète en particulier des influences indiennes qui s’exercent au Hadramaout à la fois par l’émigration yéménite en Asie du Sud et la vogue des films indiens à Aden dès les années 1930.
Odéon
Odéon Records est une compagnie de disques allemande fondée à Berlin en 1903 par Max Straus et Heinrich Zuntz. Dès 1904, elle enregistre le chanteur égyptien, alors bien âgé, Muhammad Salem, sur disque uni-face de 35 cm. En 1905, elle enregistre beaucoup d’autres chanteurs et conclut, avec le pionnier du théâtre musical arabe Salama Higazi, un contrat d’exclusivité. Odéon intègre le conglomérat Carl Lindström AG en 1911. Après la Première Guerre mondiale, elle enregistre notamment Oum Kalthoum et Sayyed Darwich.
Ibrahim Muhammad al-Mas
Sanaa, Yémen, Vers 1938
78 tours, Fondation AMAR
Ibrahim Muhammad al-Mas a été, tout comme son père Muhammad al-Mas, un cheikh pratiquant le « chant de Sanaa ». Il passe l’essentiel de sa vie à Aden et a été un musicien prolifique (près de 200 disques enregistrés). Il se distingue de son père par son souci de modernisation, par exemple en adoptant le luth oriental à la place du qanbûs, ou en chantant dans de nombreux styles, y compris quelques chansons égyptiennes. Il interprète ici une chanson yéménite d’Aden.
Odéon
Odéon Records est une compagnie de disques allemande fondée à Berlin en 1903 par Max Straus et Heinrich Zuntz. Dès 1904, elle enregistre le chanteur égyptien, alors bien âgé, Muhammad Salem, sur disque uni-face de 35 cm. En 1905, elle enregistre beaucoup d’autres chanteurs et conclut, avec le pionnier du théâtre musical arabe Salama Higazi, un contrat d’exclusivité. Odéon intègre le conglomérat Carl Lindström AG en 1911. Après la Première Guerre mondiale, elle enregistre notamment Oum Kalthoum et Sayyed Darwich.
Khaïra Bousaâda
Algérie, 1938
78 tours, Collection Thomas Henry
Khaïra Bousaâda était une chanteuse algérienne détentrice d’un savoir musical traditionnel. En cela, elle a été surnommée « cheikha ».
Pathé
La société Pathé Frères est née en France en 1896 de l’association de quatre frères, dont Charles Pathé qui s’occupait des phonographes et de la production de cylindres à Chatou. Par la suite, les frères Pathé construisent leurs propres phonographes et ouvrent des bureaux et des studios d’enregistrement à Londres, Milan et Saint-Pétersbourg. Ils produisent des cylindres jusqu’en 1914 mais commencent la production de disques dès 1905. Pathé perce difficilement le marché du disque au Moyen-Orient, sa présence se développe plutôt au Maghreb. En 1928, les avoirs de Pathé Records sont cédés à Columbia Graphophone UK. En 1929 les avoirs aux États-Unis sont cédés pour former the American Record Company.
Ali Abou Bakr Ba Sharahil
Sanaa, Yémen, 1938
78 tours, Fondation AMAR
« Li-llâh mâ yahwî hadhâ al-maqâm » est une pièce particulièrement représentative du style de Sanaa. Elle est jouée fréquemment en tout début des maqyal (séances sociales d’après-midi). Son texte poétique décrit ce genre d’assemblée élitiste en termes poétiques et bucoliques.
Odéon
Odéon Records est une compagnie de disques allemande fondée à Berlin en 1903 par Max Straus et Heinrich Zuntz. Dès 1904, elle enregistre le chanteur égyptien, alors bien âgé, Muhammad Salem, sur disque uni-face de 35 cm. En 1905, elle enregistre beaucoup d’autres chanteurs et conclut, avec le pionnier du théâtre musical arabe Salama Higazi, un contrat d’exclusivité. Odéon intègre le conglomérat Carl Lindström AG en 1911. Après la Première Guerre mondiale, elle enregistre notamment Oum Kalthoum et Sayyed Darwich.
Salima Pasha Murad
Irak, 1940
78 tours, Fondation AMAR
Salima Murad est l’une des plus célèbres chanteuses des années 1930. Juive irakienne, elle est très respectée dans le monde arabe : le Premier ministre irakien Nouri al-Saïd lui a même attribué le titre honorifique de « Pacha ». Elle est l’épouse du chanteur et acteur irakien très connu Nazem al-Ghazali. Malgré le départ d’Irak de la majorité des Juifs irakiens, Salima a continué à y vivre jusqu’à sa mort en 1974.
Sodwa
Sodwa (Société de disques Wattar) est une compagnie qui était installée à Alep, en Syrie ; elle a enregistré des artistes locaux de Syrie, du Liban, d’Irak et du Koweït. Aujourd’hui, Sodwa est inconnue même à Alep et selon nos informations toutes ses matrices ont été vendues à la casse.
Hudayri Abou Aziz
Irak, 1940
78 tours, Fondation AMAR
Hudayri Abou Aziz est un musicien irakien populaire. En 1945, il enregistre des disques et donne des concerts à la radio et dans des théâtres, puis fait une tournée de concerts dans plusieurs pays arabes. Il a composé des chansons sur ses propres textes et sur des textes de chants folkloriques, se forgeant un style distinctif dans la pratique du chant rural.
Chakmakchiphon
Chakmakchiphon est un label d’Irak qui détenait les droits des grands chanteurs arabes et les distribuait en Irak. Le dernier établissement de cette société à Bagdad a été détruit durant l’intervention américaine, avec toutes ses matrices et enregistrements.
Houcine Slaoui
Maroc, Vers 1940
78 tours, Collection Thomas Henry
Houcine Slaoui, de son vrai nom Houcine Ben Bouchaïb, est un chanteur, compositeur et joueur de luth marocain né et mort à Salé, au Maroc. Il est l’un des fondateurs du cha’bî (genre musical populaire) marocain. Il rencontre un succès précoce au Maroc et en France dès les années 1930 et devient après la guerre l’un des grands noms de la chanson populaire marocaine.
Pathé
La société Pathé Frères est née en France en 1896 de l’association de quatre frères, dont Charles Pathé qui s’occupait des phonographes et de la production de cylindres à Chatou. Par la suite, les frères Pathé construisent leurs propres phonographes et ouvrent des bureaux et des studios d’enregistrement à Londres, Milan et Saint-Pétersbourg. Ils produisent des cylindres jusqu’en 1914 mais commencent la production de disques dès 1905. Pathé perce difficilement le marché du disque au Moyen-Orient, sa présence se développe plutôt au Maghreb. En 1928, les avoirs de Pathé Records sont cédés à Columbia Graphophone UK. En 1929 les avoirs aux États-Unis sont cédés pour former the American Record Company.
Abd al-Latif al-Kuwayti
Koweït, Vers 1945-1950
78 tours, Fondation AMAR
Abd al-Latif al-Kuwayti était un chanteur koweïtien qui a commencé à chanter très jeune. Il passe quelques années en Inde où il enregistre un bon nombre de chansons. Yâ Sa’ûd est une chanson au style koweïtien appelé sâmirî.
Basraphone
Basraphone - Al-Fayhâ’ Records était un label irakien qui, à partir de 1927, imprimait ses disques à Bombay chez the National Gramophone Record Mfg. Co. Ltd. Bombay.
Eliya Baida
Liban, 1946
78 tours, Fondation AMAR
Eliya Baida (neveu de Farajallah Baida, premier chanteur de Baidaphon) est un chanteur populaire qui a fait des tournées sur le continent américain pour la diaspora libanaise avec des chansons en langue vernaculaire, ce qui était très apprécié par les émigrés.
Baidaphon
Baidaphon est la plus ancienne compagnie de disques installée au Moyen-Orient. Elle est créée en 1906 par les frères et cousins d’une vieille famille beyrouthine, les Baida, pour diffuser les chansons de l’un des leurs : Farajallah. En 1912, ils enregistrent la marque à Berlin et passent un accord de production avec la compagnie de disques allemande Carl Lindström. Ils ouvrent une succursale en Égypte en 1914 et enregistrent de grands artistes. En 1929, ils couvrent toute la région arabo-persane et invitent tous leurs artistes à Berlin pour des concerts d’improvisation collective.
Oum Kalthoum
Égypte, 1947
78 tours, Fondation AMAR
Oum Kalthoum, qui allait devenir la grande diva arabe, chante ici une chanson légère composée par le prolifique et talentueux compositeur Zakariya Ahmad pour l’un de ses premiers films paru en 1944, Sallama.
Cairophon
Cairophon a appartenu un temps aux ayants droit des fondateurs de Baidaphon en association avec le compositeur chanteur Muhammad Abdel Wahhab, avant d’être détenue entièrement par celui-ci.
Salem Rashed
Oman, Vers 1950
78 tours, Fondation AMAR
Salem Rashed al-Souri, originaire de la ville de Sour (Oman), passe une partie de sa vie en Inde pour échapper à la désapprobation de ses parents qui n’acceptent pas sa vocation. Il lance son propre label Salimphone qui aura beaucoup de succès dans la région du Golfe. Il revient s’installer à Bahreïn dans les années 1940. L’arrivée du vinyle désavantage ce label qui cesse alors. Il retourne ensuite à Oman, où il est célébré comme le grand chanteur du Golfe.
Young India
Entre 1935 et 1955, la National Gramophone Record Manufacturing Company Ltd. Bombay a produit des centaines de disques shellac 78 tours à Bombay en Inde. Le label Young India, appartenant à la compagnie de Bombay, était un effort local de production de disques. La compagnie a publié plus de dix mille chansons, dont un bon nombre était destiné aux pays arabes du Golfe. La société ayant cessé ses activités en 1955, ces enregistrements n’ont jamais été réédités sur cassettes audio et CD. Des labels tels que Dubaiphone, Basraphone ou Gurjiphone ont été produits par la même société.
Ali ’Awad al-Jarrash
Sanaa, Yémen, Vers 1950
78 tours, Fondation AMAR
Ali ‘Awad al-Jarrash est le frère de Ahmad al-Jarrash qui est plus connu et qui a enregistré un plus grand nombre de disques. Ali al-Jarrash se distingue ici avec une interprétation archaïque et très belle du chant de Sanaa.
Jafferphon
La compagnie Jafferphon (1938-1948 ?) est créée par Sayyid Ja‘far Muhammad Hamud à Aden. Elle publie tous les grands noms de la chanson yéménite de cette époque : Ibrahim al-Mas, Ahmad al-Jarrash, Abdallah al-Musallami, Ahmad ‘Ubayd al-Qa ‘tabî, Muhammad Jum‘a Khan… Les disques sont souvent titrés « Master Hamûd », du nom de son grand-père qui a été maître d’école, a introduit le cinéma et commercialisé les premiers phonographes dans la colonie britannique. La compagnie Jafferphon est probablement la seule compagnie de disques yéménites qui a réussi à poursuivre ses activités après la Deuxième Guerre mondiale. Après le décès de Ja‘far, son frère Taha crée une autre compagnie de disques, Tahaphone, qui sera active durant les années 1950.
Issa Abdallah
Yémen, Vers 1950
78 tours, Fondation AMAR
Le texte poétique de cette chanson a probablement pour auteur le poète sapientiel Sâleh Sanad (fin XIXe siècle ?), originaire de Yâfi’. Cette région située au nord-est d’Aden a été la source de nombreuses migrations en Asie du Sud et dans le Golfe. Ce poète débutait toujours ses poèmes par ces mots : mâ qâla al-fatâ Sâleh (Ce que le jeune homme Saleh a dit). Le poème est chanté par le Yafi’te Issa Abdallah.
Gurjiphone
Gurjiphone est un label du Bahreïn qui s’est consacré à la musique du Golfe. Les artistes sont enregistrés dans les Western Stores Studios au Bahreïn et les disques sont imprimés chez the National Gramophone Record Mfg. Co. Ltd. à Bombay. Active à la fin des années 1940 et au début des années 1950, la société Gurjiphone se destine à l’exportation vers l’Arabie saoudite, Oman, Bahreïn, le Yémen et d’autres pays du Moyen-Orient.
Nasser Ahmad Habashi
Yémen, Vers 1951
78 tours, Fondation AMAR
Nasser Ahmad Habashi est un chanteur yéménite qui s’est installé à Dubaï où il a enregistré des disques avec des labels locaux. Dans cet enregistrement il interprète une chanson yéménite.
Dubaiphone
Dubaiphone a appartenu à un Émirati nommé Yusuf al-Khaja. Il enregistrait les artistes du Golfe et imprimait ses disques, comme bien d’autres labels du Golfe, à Bombay.
Muhammad al-Nadi
Égypte, Vers 1955-1958
78 tours, Fondation AMAR
Muhammad al-Nadi était un cheikh religieux doté d’une très belle voix, apprécié et sollicité par les grands artistes de son temps, tels qu’Abdel Wahhab. Il chante ici des louanges à Dieu.
Misrphon
Au milieu des années 1950, le compositeur, chanteur et acteur Muhammad Fawzi créé la compagnie Misrphon avec l’usine de fabrication de disques Al Sharq. En 1962, ces entreprises sont nationalisées par Nasser, au grand dam de Fawzi qui en mourut de tristesse.
Cheikh Raymond
Algérie, 1955
78 tours, Collection Thomas Henry
Cheikh Raymond, né Raymond Leyris le 27 juillet 1912 à Constantine et mort assassiné le 22 juin 1961 dans la même ville, était un chanteur arabophone et un joueur d’oud juif d’Algérie. Maître de la musique arabo-andalouse et grand spécialiste du ma’lûf algérien, il était respecté par le peuple algérien qui l’appelle dès le milieu des années 1930 « Cheikh Raymond » en signe de respect.
Hes-el-Moknine
Hes-el-Moknine était un label créé à Constantine par Cheikh Raymond
pour distribuer ses disques.
Abdallah al-Foudala
Koweït, 1960
78 tours, Fondation AMAR
Ici Abdallah al-Foudala chante un sawt (genre koweïtien) de sa composition. Il est l’un des premiers chanteurs, compositeurs et poètes du Koweït. Il enregistre son premier disque à treize ans en Inde et est influencé par la musique indienne et yéménite. Il a composé plus de 500 chansons dont il a écrit les paroles pour la plupart. Beaucoup de grands chanteurs du Golfe ont interprété ses chansons.
Salimphone
Salimphone est un label d’Oman créé par le chanteur du Golfe Salem Rashed al-Souri au début des années 1960.
Ensemble Firqat al-Inshâd
Irak, 1970
78 tours, Fondation AMAR
Firqat al-Inshâd est un ensemble de chanteuses et chanteurs créé en 1970 et qui s’est spécialisé dans les chants traditionnels irakiens. Ce groupe était conduit par Ghanem Haddad, Ahmad al-Khalil et Hussein Abdallah.
Chakmakchiphon
Chakmakchiphon est un label d’Irak qui détenait les droits des grands chanteurs arabes et les distribuait en Irak. Le dernier établissement de cette société à Bagdad a été détruit durant l’intervention américaine, avec toutes ses matrices et enregistrements.